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Publié le 17

Niort tourne une nouvelle page

À 15 ans, Mathias Golab va découvrir la Nationale 1.

Avec une équipe très jeune et remaniée cet été, le Niort TT s’apprête à démarrer une nouvelle saison en N1 où l’objectif maintien sera le maître mot.

On a l’équipe la plus jeune de France, lance fièrement Yoann Baribaud, le nouveau coprésident du Niort TT. À deux jours du début du championnat de N1, le club niortais aborde une nouvelle page de son histoire dans un contexte sanitaire compliqué. En coulisses, les historiques Jean Pillet (président) et Paul Braud (trésorier) ont tiré leur révérence. Yoann Baribaud et Philippe Arcourt ont pris la tête du club, Olivier Moinard s’installant à la trésorerie.
Du lourd pour démarrer
Côté table, Gaëtan Renaudon, Simon Soulard, Clément Giret et Théo Guéry, les quatre meilleurs joueurs du club, ont quitté le navire après de nombreuses saisons de bons et loyaux services. « On ne s’est pas mis d’accord financièrement avec eux », explique Yoann Baribaud, qui préfère se tourner vers cette saison de N1.
Pour composer une équipe vidée de son sang, Niort a pioché trois joueurs dans sa réserve, tout en ne réengageant pas sa N2. « On a aussi recruté deux bons jeunes, Antoine Doyen (n°), 19 ans et Nicolas Blandin (n° 558), 18 ans. Malheureusement, Antoine, qui joue aussi en Suède et au Danemark, ne pourra pas disputer tous les matchs. Il vit au Danemark et risque de se retrouver bloqué au Danemark ou en France à cause de la Covid-19 s’il vient jouer pour nous », évoque Baribaud. « Ça va être difficile car la poule est relevée, ajoute le coach Alin Bobonete. On va faire monter deux jeunes de N2, formés au club : Bikindou (16 ans) et Golab (15 ans). C’est une belle expérience pour tout le monde, pour eux comme pour moi. Je vais jouer, car nos deux recrues ne peuvent être alignées ensemble lors de la première phase. »
Pour espérer se maintenir, Niort a ciblé deux équipes, moins armées que les autres : Abbeville et Le Canet. « Malheureusement, Antoine Doyen (n° 161) ne sera pas disponible sur ces matchs », regrette le technicien. On comprend que la mission maintien s’annonce très compliquée, d’autant que l’opposition sera redoutable, à l’image de Saint-Pierre, l’adversaire du week-end, qui vient d’engager Bojan Tokic (n° 65 mondial), et de Lille, qui a recruté Jao Monteiro (n° 80 mondial). 
Mouvements et effectif 
Arrivées : Antoine Doyen (C’Chartres, n° 161), Nicolas Blandin (Déols, n° 558).
Départs : Gaëtan Renaudon (Fouras, n° 169), Simon Soulard (TTGF Angoulême, n° 198), Clément Giret (Courbevoie, n° 327), Théo Guéry (Angers Vaillante, n° 311).
Effectif : Antoine Doyen (n° 161, 2.560 pts), Nicolas Blandin (n° 558, 2.214 pts), Thomas Bikindou (n° 356, 2.342 pts), Mathias Golab (n° 503, 2.241 pts), Alin Bobonete (n° 348, 2.352 pts).
Niort TT – Ent. Saint-Pierraise, samedi à 17 heures.

Publié le 10

Jean Pillet et Paul Brault, souvenirs croisés

Jean Pillet et Paul Brault ont quitté leurs fonctions vendredi.

L’AG du Niort TT, qui s’est tenue vendredi dernier, a permis de célébrer le départ de deux figures historiques du club,  Jean Pillet (président) et Paul Brault (trésorier). L’occasion d’échanger avec eux sur leurs souvenirs.
Quel regard portez-vous sur vos années passées au club d’Arts et Sports Niort, puis au Niort TT ?
Jean Pillet : « Beaucoup de positif. On a grimpé sérieusement sur le plan sportif, développé le nombre de jeunes participants, tout en équilibrant les budgets. Il a fallu que la ville et le département nous apportent une aide. En revanche, la région s’est retirée complètement. Cela me reste en travers de la gorge. Il y a aussi le mécénat. Sans toutes ces énergies, on ne serait pas arrivé à équilibrer les comptes, car avec 300 licenciés et quatre salariés, le club ressemble à une petite entreprise. »
Paul Brault : « À l’AS Niort, c’était bon enfant, on n’avait pas de salarié. On jouait pour le plaisir. Au Niort TT, en tant que trésorier, il fallait gérer quatre salariés. Ce n’était plus le même état d’esprit, mais le club a été obligé de passer par cette étape pour arriver là où il est. Cette année, j’ai par exemple géré plus de 500.000 € rien qu’en mouvements financiers. »
Vous souvenez-vous de vos débuts au club ?
J.P : « J’ai succédé à Guy Brin en 1985 au moment où j’arrêtais la présidence de la Ligue du Poitou-Charentes. C’est lui qui m’a dit qu’il fallait que je prenne sa suite. J’ai accepté, et j’ai réussi très vite à faire venir des joueurs de niveau national comme Jean Mallard. À partir de là, d’autres joueurs numérotés nous ont rejoint, comme Jean-Denis Constant et François Plessy. On a progressé aussi grâce à des joueurs formidables comme Santacalina, Daniaud, Rivaland, Raison, les frères Gouleau… »
P.B : « Quand je suis arrivé dans l’entreprise Christol en 1969, j’ai rencontré Guy Brin, le président de l’AS Niort. J’y ai pris une licence au club de tennis de table trois mois plus tard. Jean Béguier, l’un des créateurs d’Arts et Sports, était aussi le PDG de Christol, ça facilitait les choses quand on devait partir le vendredi sur les compétitions. En 1969, je suis rentré au comité départemental pour m’occuper des compétitions corpos, puis j’ai suivi Jean Pillet à la Ligue en 1970 comme trésorier. J’y suis resté 28 ans. »
Quel est votre meilleur souvenir au club ?
J.P : « C’est l’amitié que j’ai entretenue avec d’autres dirigeants et une majorité de joueurs. Dans les grands souvenirs, convaincre le député-maire de Niort, René Gaillard, de créer une salle de tennis de table reste un moment fort. Je suis allé le voir à l’Assemblée Nationale et nous avons passé une soirée pour qu’il me dise oui. Malheureusement, il est décédé quinze jours plus tard. Il a fallu recommencer avec Bernard Bellec. Il a mis six ans à accepter de construire notre salle actuelle destinée uniquement au tennis de table. La fusion réussie entre Souché et l’AS Niort reste aussi un grand moment en 2014. »
P.B : « Sportivement, c’est mon titre de champion du Poitou en 1975. J’étais classé 35 et j’ai battu quatre 25 dont Matarasso, un ancien 15. Je suis fier aussi de ma grosse centaine de titres décrochés en corpo et FFTT en 52 années de pratique. Je me souviens aussi d’être monté à Paris, en 1965, à l’âge de 16 ans, pour disputer une compétition où il y avait Jacques Secrétin. C’était quelque chose. »

 

Publié le 

Jean Pillet tire sa révérance au Niort TT

Vendredi, Jean Pillet a tenu sa dernière assemblée générale.

Arrivé aux commandes de l’AS Niort en 1985, Jean Pillet a rendu son tablier de président après trente-cinq ans de présidence, d’abord à l’AS Niort puis au Niort TT (fusion avec Souché) à partir de 2014. Vendredi soir, en présence de plusieurs élus dont le maire de Niort, Jérome Baloge, le futur ex-président a tenu sa dernière assemblée générale.

L’impact de la pandémie ? « C’est une banalité de le dire, mais la saison a été bouleversée par la Covid-19 car sportivement, il ne s’est plus rien passé depuis mars. Le côté positif, c’est que le club n’a pas eu à supporter les frais de déplacements des championnats par équipe, notamment en Nationale et pour les championnats de France jeunes. Pour autant, cette période fut moralement pénible, car on n’en connaissait pas la durée. C’est aussi très regrettable pour nos jeunes qui avaient de bonnes chances aux championnats de France. »

Des équipes bouleversées  « Nous enregistrons le départ de nos quatre meilleurs joueurs, soit la totalité de l’équipe de N1. Je crois aussi que le transfert du pôle régional de Niort au CREPS de Poitiers, avec l’accord de la Ligue et du conseil régional, a été le coup d’envoi de cette vague de départ, puisque Gaëtan Renaudon et Simon Soulard étaient salariés de la Ligue. La ville, le club et le comité n’ont pas digéré cette décision. Ces départs marquent la fin d’une époque. On repart en N1 avec deux jeunes de la N2, Mathias Golab (n° 503) et Thomas Bikindou (n° 356). On a aussi recruté Antoine Doyen (C’Chartres, n° 161) et Nicolas Blandin (Déols, n° 558), deux jeunes bien classés. Ils seront encadrés par Alin Bobonete (n° 348), qui jouera aussi la première phase, car on ne peut pas aligner deux recrues de septembre à décembre. Elles pourront jouer ensemble en seconde phase. Le maintien de toutes de nos équipes sera le mot d’ordre, même si ce sera dur en N1. Le club n’a pas réengagé la N2, car les joueurs sont passés en N1. »

Des licenciés stables « Les chiffres sont stables. La saison dernière nous avons eu 332 licenciés, dont 294 au titre de la FFTT, 5 en Fédération Handisport et 23 au titre de la Fédération des Sports Adaptés. Sur les 294 licenciés FFTT, 207 avaient une licence jeunes et 81 étaient des féminines. Avec ces chiffres on est dans le top 3 de la Nouvelle-Aquitaine et on maintient nos effectifs. Pour autant, on ne réengagera pas d’équipes féminines, car les filles peuvent jouer dans le championnat masculin. Je pense qu’elles apprécient. Nos jeunes joueuses continuent de progresser. En revanche, elles sont moins exposées médiatiquement depuis la disparition de notre N2. »

Une équipe dirigeante renouvelée Jean Pillet (présidence) et Paul Brault (trésorier) quittant leur fonction, c’est Yoann Barribaud et Philippe Arcourt (coprésidents) qui prennent officiellement les commandes du club. Olivier Moinard (trésorier) et Cécile Chauvel (trésorière-adjointe) remplaceront Paul Brault qui a occupé le poste de trésorier au club pendant quinze ans, et à la ligue pendant vingt-huit saisons. Chapeau !

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