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Publié le 10

Jean Pillet et Paul Brault, souvenirs croisés

Jean Pillet et Paul Brault ont quitté leurs fonctions vendredi.

L’AG du Niort TT, qui s’est tenue vendredi dernier, a permis de célébrer le départ de deux figures historiques du club,  Jean Pillet (président) et Paul Brault (trésorier). L’occasion d’échanger avec eux sur leurs souvenirs.
Quel regard portez-vous sur vos années passées au club d’Arts et Sports Niort, puis au Niort TT ?
Jean Pillet : « Beaucoup de positif. On a grimpé sérieusement sur le plan sportif, développé le nombre de jeunes participants, tout en équilibrant les budgets. Il a fallu que la ville et le département nous apportent une aide. En revanche, la région s’est retirée complètement. Cela me reste en travers de la gorge. Il y a aussi le mécénat. Sans toutes ces énergies, on ne serait pas arrivé à équilibrer les comptes, car avec 300 licenciés et quatre salariés, le club ressemble à une petite entreprise. »
Paul Brault : « À l’AS Niort, c’était bon enfant, on n’avait pas de salarié. On jouait pour le plaisir. Au Niort TT, en tant que trésorier, il fallait gérer quatre salariés. Ce n’était plus le même état d’esprit, mais le club a été obligé de passer par cette étape pour arriver là où il est. Cette année, j’ai par exemple géré plus de 500.000 € rien qu’en mouvements financiers. »
Vous souvenez-vous de vos débuts au club ?
J.P : « J’ai succédé à Guy Brin en 1985 au moment où j’arrêtais la présidence de la Ligue du Poitou-Charentes. C’est lui qui m’a dit qu’il fallait que je prenne sa suite. J’ai accepté, et j’ai réussi très vite à faire venir des joueurs de niveau national comme Jean Mallard. À partir de là, d’autres joueurs numérotés nous ont rejoint, comme Jean-Denis Constant et François Plessy. On a progressé aussi grâce à des joueurs formidables comme Santacalina, Daniaud, Rivaland, Raison, les frères Gouleau… »
P.B : « Quand je suis arrivé dans l’entreprise Christol en 1969, j’ai rencontré Guy Brin, le président de l’AS Niort. J’y ai pris une licence au club de tennis de table trois mois plus tard. Jean Béguier, l’un des créateurs d’Arts et Sports, était aussi le PDG de Christol, ça facilitait les choses quand on devait partir le vendredi sur les compétitions. En 1969, je suis rentré au comité départemental pour m’occuper des compétitions corpos, puis j’ai suivi Jean Pillet à la Ligue en 1970 comme trésorier. J’y suis resté 28 ans. »
Quel est votre meilleur souvenir au club ?
J.P : « C’est l’amitié que j’ai entretenue avec d’autres dirigeants et une majorité de joueurs. Dans les grands souvenirs, convaincre le député-maire de Niort, René Gaillard, de créer une salle de tennis de table reste un moment fort. Je suis allé le voir à l’Assemblée Nationale et nous avons passé une soirée pour qu’il me dise oui. Malheureusement, il est décédé quinze jours plus tard. Il a fallu recommencer avec Bernard Bellec. Il a mis six ans à accepter de construire notre salle actuelle destinée uniquement au tennis de table. La fusion réussie entre Souché et l’AS Niort reste aussi un grand moment en 2014. »
P.B : « Sportivement, c’est mon titre de champion du Poitou en 1975. J’étais classé 35 et j’ai battu quatre 25 dont Matarasso, un ancien 15. Je suis fier aussi de ma grosse centaine de titres décrochés en corpo et FFTT en 52 années de pratique. Je me souviens aussi d’être monté à Paris, en 1965, à l’âge de 16 ans, pour disputer une compétition où il y avait Jacques Secrétin. C’était quelque chose. »